L’adolescence
est une période de la vie où l’être humain est fasciné par la mort. Noyés dans
une société qui n’a pas vraiment de sens pour eux, une société qui leur offre
un climat d’incertitude, dans laquelle le rapport aux autres s’est effiloché et
disséminé, une société qui ne parle plus, les jeunes s’évadent dans un monde
parallèle (les jeux, le gothique…) et font parler les morts. D’une façon ou d’une
autre ils cherchent à nourrir leur intérêt pour le fantastique.
Simplement
motivés par leurs curiosités, attirés par l’au -delà ou pour nourrir l’intérêt
qu’ils portent à cet univers, les contacts avec le monde invisible sont recherchés.
Ils se retrouvent dans des séances de oui-ja, réalisées avec quelques morceaux
de papiers, représentant chacun une lettre de l’alphabet et un verre, ils
invoquent les Esprits et s’adonnent à des séances de spiritisme. Sous forme de
rituels, de défis ou pour connaître leurs limites devant la peur, ils vont à
travers une expérience exaltante, tenter d’explorer le monde invisible.
La
communication sera facile, le jeu excitant et malheureusement, aucun d’eux n’aura
conscience du danger. Cette ignorance risque de les faire basculer dans une
obsession, ils peuvent devenir les jouets d’Esprits manipulateurs.
Le
spiritisme nous dit effectivement, que la mort n’existe pas et qu’il est
possible de communiquer avec des êtres désincarnés. Il nous enseigne également l’importance
de connaitre certaines règles. Car, le monde de l’au-delà est comme le monde
physique, truffé de pièges et les contacts ne sont pas sans danger.
Interdire
les pratiques n’a pas de sens car c’est au cœur de l’adolescence qu’émerge
cette recherche de la vie après la mort. Et les jeunes aiment défier les
interdits. Mais il est de notre devoir et de notre responsabilité de l’informer.
Cette page pour les jeunes développera de façon simple les grandes lignes du
spiritisme, ses fondements, ses pratiques, mais surtout ses dangers.
C’est
une page qui est ouverte à toutes vos questions, vos expériences et vos
inquiétudes.
Il
est toutefois impossible de parler de philosophie spirite sans vous présenter
son codificateur Allan Kardec dont nous présentons les faits marquants :
Le
3 octobre 1804 à Lyon, Madame Jeanne Louise Duhamel épouse de Monsieur Jean
Baptiste Rivail, mettait au monde un petit garçon qu’ils appelèrent Hippolyte
Dénizard. Scolarisé à Lyon, rapidement, Hippolyte montra un grand intérêt pour
les études et les livres scolaires. Très bon élève, de manière spontanée, il
aidait ses petits camarades qui se trouvaient en difficulté scolaire.
A
l’âge de 10 ans, ses parents l’envoyèrent dans un institut à Yverdon en Suisse.
Dans cette grande école réputée comme modèle, l’intelligence et le profond sens
de l’observation du jeune Hippolyte interpelèrent le professeur Pestalozzi. Et
rapidement, l’élève et le maître sont devenus collaborateurs. L’exemple et l’amour
du professeur Pestalozzi eurent une grande influence sur le jeune Hippolyte qui
s’orienta vers l’enseignement.
Au
cours de sa magnifique carrière d’enseignant, Hippolyte reçut le soutien du
professeur Amélie Boudet qu’il épousa en 1832.
Bon
pédagogue, durant sa vie, il écrivit plusieurs manuels scolaires entre autre : « Le plan proposé pour l’amélioration
de l’éducation publique » pour
lequel, il reçut un prix de l’Académie Royale d’Arras en 1828, et les « Cours pratique et théorique d’arithmétique
» d’après la méthode de Pestallozi.
En
fait, toutes ces activités le préparaient à quelque chose de très beau et de
très grand, quelque chose qui allait le surprendre et lui faire vivre des
expériences extraordinaires. En effet, Hippolyte qui étudiait le magnétisme
entendit parler des tables tournantes qui ont la singularité de communiquer et
de bouger. Cela était impossible, l’esprit cartésien d’Hippolyte lui faisait
croire à une supercherie ou à quelques tours de passe-passe.
Après
une séance, dans laquelle ces tables répondirent de façon intelligente et
cohérente aux questions verbales et mentales, le raisonnement logique du
professeur Rivail lui fit conclure qu’un objet matériel, tel qu’une table ou
une corbeille, ne pouvait pas avoir une communication cohérente. Ces réponses venaient
donc d’une intelligence extérieure « un Esprit » qui se sert des objets et du
médium pour communiquer.
Par
la suite, lors d’une réunion avec le médium Alice C, l’Esprit de Vérité
divulgua à Hippolyte des informations sur le travail qu’il avait à accomplir.
Sa mission : devenir le codificateur de la philosophie spirite. Aujourd’hui, le
professeur Rivail est connu sous le nom d’Allan Kardec ce pseudonyme lui fut révélé
par son guide spirituel Zéphir. Il s’agissait du nom qu’Hippolyte portait dans
une vie antérieure.
En
1857, il publia le premier d’une série de livres : « Le Livre des Esprits ».
Pour certaines personnes de cette époque, ces livres étaient une hérésie, un
canular tout droit inventé d’un Esprit ayant une imagination débordante.
Aujourd’hui, on dirait qu’il s’agit de livres de science fiction. Cette œuvre
dictée par le monde de l’au-delà est une philosophie qui venait expliquer aux hommes,
pourquoi ils sont sur terre, ce qu’ils sont d’où ils viennent et où ils vont.
Ce livre dévoile aux hommes un monde spirituel et leur enseigne que la mort n’existe
pas. Les êtres humains, enfants comme adultes, ont un corps physique et un
esprit qu’on ne voit pas. Il explique également que nos actes et nos choix ont
des conséquences positives ou négatives sur notre vie. Il vient responsabiliser
les hommes en leur parlant de libre arbitre. Dans ce premier livre, les Esprits
nous parlent d’un Dieu plein d’amour et de son fils, notre frère Jésus.
Mauricette Ruchot
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