Religion et spiritisme
Les religions :
1. En fonction des cultures et du lieu où nous nous trouvons, nous
remarquons une diversité dans les croyances. Parmi elles, nous pouvons citer
les principales religions monothéistes traditionnelles, l’islamisme, le catholicisme,
le judaïsme, etc.
Bien qu’elles ne fussent pas rédigées par Dieu, mais par l’homme, elles furent
écrites pour l’accompagner tout au long de son histoire : « […] au
milieu même des erreurs qu’ils ont enseignées, il se trouve souvent de grandes
vérités ». (Allan Kardec, Le Livre
des Esprits, livre troisième, chapitre premier, question 623).
Elles ont le pouvoir de rappeler à l’homme qu’il fait partie de la
création. Leurs dogmes soulignent les lignes de conduite et la façon dont nous
devons avancer dans la vie. Les cultes et les rituels avec leur caractère
organisé obéissent à certaines règles. Ils sont pour le croyant, les moyens
physiques et matériels de renouveler sa foi, de manifester son appartenance à
une communauté religieuse et d’adorer Dieu : « […]
si elle n’est pas un vain simulacre. Il est toujours utile de donner un bon
exemple ; mais ceux qui ne le font que par affectation et amour-propre, et
dont la conduite dément leur piété apparente, donnent un exemple plus mauvais
que bon, et font plus de mal qu’ils ne pensent. » (Allan Kardec, Le Livre des Esprits, question 653.)
« Dieu a-t-il donné à certains hommes la mission de révéler sa loi ?
Oui, certainement ; dans tous les temps, des hommes ont reçu cette mission »
(Allan Kardec, Le Livre des Esprits,
question 622).
Moïse:
2. Prenons Moïse. Il fut le premier prophète du judaïsme envoyé par Dieu
pour enseigner au peuple hébreu, l’importance d’une croyance en une seule divinité
et annoncer l’arrivée de Jésus. Il rédigea, les cinq premiers livres de la
bible hébraïque à savoir, « le Pentateuque » que l’on retrouve dans
l’Ancien Testament. Il s’agit de la loi mosaïque dans laquelle nous pouvons
distinguer deux parties :
·
La loi de Dieu promulguée à Moïse sur le mont Sinaï : « Les dix
commandements », celle-ci est invariable. (Allan Kardec, L’Évangile selon le Spiritisme, chapitre 1.)
·
La loi ou la religion de Moïse est un enseignement moral qu’il a écrit. Pour
donner autorité à ces lois, il leur attribua une origine divine. À cette époque,
elles s’adressaient et étaient adaptées à l’état d’avancement moral et
spirituel d’un peuple barbare, turbulent et indiscipliné, qui n’aurait pas
compris que l’on pouvait adorer Dieu, autrement que par des holocaustes et la
crainte. La sagesse et les valeurs humaines n’étaient pas suffisamment
développées pour adhérer à un enseignement complètement spirituel. « […] La
morale enseignée par Moïse était appropriée à l'état d'avancement dans lequel
se trouvaient les peuples qu'elle était appelée à régénérer, et ces peuples, à
demi sauvages quant au perfectionnement de leur âme, n'auraient pas compris
qu'on pût adorer Dieu autrement que par des holocaustes, ni qu'il fallût faire
grâce à un ennemi. Leur intelligence, remarquable au point de vue de la
matière, et même sous celui des arts et des sciences, était très arriérée en
moralité, et ne se serait pas convertie sous l'empire d'une religion
entièrement spirituelle ; il leur fallait une représentation semi-matérielle,
telle que l'offrait alors la religion
hébraïque. C'est ainsi que les holocaustes parlaient à leurs sens, pendant que l'idée de Dieu parlait à leur esprit. » Allan Kardec, L'évangile selon le Spiritisme - chapitre 1 - page 31.
hébraïque. C'est ainsi que les holocaustes parlaient à leurs sens, pendant que l'idée de Dieu parlait à leur esprit. » Allan Kardec, L'évangile selon le Spiritisme - chapitre 1 - page 31.
3. Notons également, l’origine latine du mot – religare, signifie se relier, car si aucune religion n’a été écrite
par Dieu, elles sont un moyen pour l’homme de se connecter à lui et ainsi de
procurer à son esprit, un sentiment de paix et de sécurité. « […] Tous les
êtres humains sont frères et enfants de Dieu ; il appelle à lui tous ceux
qui suivent ses lois, quelle que soit la forme sous laquelle ils les expriment […] ».
(Allan Kardec, Le Livre des Esprits,
question 654).
Dieu dans toute sa sagesse et sa bonté, n’a pas abandonné l’homme. Il sait
combien il est fragile et souvent perdu dans son existence. C’est peut-être
pour cela que nous avons les religions sur terre. Si elles ne sont pas la « Loi
de Dieu », à travers le canal de la prière, elles permettent aux hommes de
rester en contact avec lui. La loi mosaïque était un passage transitoire qui
annonçait au peuple l’arrivée du Christ.
Le Christ :
« Ne pensez point que je sois
venu détruire la loi ou les prophètes ; je ne suis point venu les
détruire, mais les accomplir […] » (Allan
Kardec, L’Évangile selon le Spiritisme, chapitre 1, page 17.)
4. Jésus ne vient pas contredire la loi divine ou la remettre en question,
il est venu l’enseigner et l’illustrer à travers l’exemple de sa vie. Il lui
donne son véritable sens. […] « Aimer Dieu par-dessus toutes choses, et
son prochain comme soi-même », et en disant : c’est là toute la loi
et les prophètes. […] (Allan Kardec, L’Évangile
selon le Spiritisme, chapitre 1, page 20.)
Il l’a appropriée au degré d’avancement moral et […] il est venu apprendre
aux hommes que la vraie vie n’est pas sur la terre, mais dans le royaume des
cieux ; leur enseigner la voie qui y conduit, les moyens de se réconcilier
avec Dieu, et les pressentir sur la marche des choses à venir pour l’accomplissement
des destinées humaines. […] (Allan
Kardec, L’Évangile selon le Spiritisme, chapitre 1, page 18).
S’il nous a montré par l’exemple l’importance de l’engagement personnel, il
ne nous a cependant pas tout dit. Il a parlé de tout, mais en des termes plus
ou moins explicites. Pour saisir le sens caché de son enseignement, il a promis
d’envoyer le consolateur « l’Esprit de Vérité » pour cela, il fallait
que la conscience des hommes ait atteint une certaine maturité, et donner à la
science le temps de progresser.
Le spiritisme :
5. Actuellement, les églises se vident, nous constatons une perte
d’adhésion aux religions traditionnelles. Celles-ci en fonction des lieux se
transmettent de moins en moins aux nouvelles générations, ce qui n’est pas le
cas par exemple en Italie, où le culte fait partie de l’héritage familial. Cela
veut-il dire qu’il y ait une perte de croyance chez les jeunes ?
Absolument pas. Beaucoup, admettent qu’une puissance supérieure soit à
l’origine de la création et que la vie se prolonge au-delà de la mort du corps
physique.
La société évolue, les hommes, et les mentalités également. Les jeunes et
certains adultes sont en recherche d’une spiritualité moins dogmatique et
institutionnelle. Même si cela reste encore un sujet tabou, Dieu tient encore
une place importance dans le cœur des hommes.
L’homme a besoin de se reconnecter avec sa nature spirituelle et de vivre
en accord avec son âme. Il a besoin de donner du sens à sa vie et à ses
épreuves.
Le spiritisme en venant compléter l’enseignement de Jésus répond à ces
nouvelles orientations spirituelles. Il nous rappelle l’enseignement du Christ
dans sa pureté et sa simplicité « Aimer son prochain comme soi-même ».
C’est avant tout une philosophie qui demande un effort personnel, une étude
et une transformation morale de l’esprit. À travers ses attitudes et ses
remises en question quotidiennes, l’homme évolue vers la perfection. Elle se
pratique sans dogme, sans rituel, sans offrande, sans culte, sans représentant
hiérarchique. Elle s’adresse à tous les hommes des plus humbles, aux plus grands,
c’est le langage universel de l’amour, du libre arbitre, de la justice, de la
responsabilité…
6. Dans l’enseignement spirite, nous retrouvons trois aspects :
philosophique, scientifique et religieux.
Philosophiquement, il nous invite à une réflexion sur l’univers, la
création, la loi de cause à effet, la vie après la mort et le pourquoi de la
vie. Nous pourrions résumer cela par la célèbre phrase d’Allan Kardec : « qui
sommes-nous, d’où venons-nous et où allons-nous » ?
Scientifiquement, il étudie les phénomènes et les relations qui peuvent
être établis avec les Esprits. Il explique : « qu’une foi forte est
celle qui peut regarder la raison face à face ».
Dans son aspect religieux, le spiritisme enseigne la croyance en Dieu, la
loi d’amour et est basé sur l’enseignement du Christ son guide et modèle.
[…]Le Spiritisme est une doctrine philosophique
qui a des conséquences religieuses comme toute philosophie spiritualiste ;
par cela même, il touche forcément aux bases fondamentales de toutes les
religions : Dieu, l’âme et la vie future ; mais ce n’est point une
religion constituée, attendu qu’il n’a ni culte, ni rite, ni temple et que,
parmi ses adeptes, aucun n’a pris ni reçu le titre de prêtre ou de grand
prêtre. […] (Allan Kardec, Œuvres Posthumes.1ère
partie).
625. Quel est le type le plus parfait que Dieu ait offert à l’homme pour
lui servir de guide et de modèle ?
« Voyez Jésus. » (Allan
Kardec, Le Livre des Esprits).
La plus belle des religions ou des philosophies
est celle qui respecte la différence, pratique la charité, la compassion et
l’amour de son prochain en reconnaissant dans la nature et l’être humain l’essence
de dieu.
M.R
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